Les 7 piliers du Leadership organisationnel résilient

Montréal - 2024 | 01 | 11

Les leaders d’aujourd’hui œuvrent dans un terrain complexe, volatile et incertain. Entre changements climatiques, austérité généralisée, guerres et évolutions technologiques majeures, le contexte de permacrise a fait émerger la résilience comme une qualité cruciale pour les dirigeants, symbolisant leur capacité à naviguer les tempêtes avec agilité, efficacité et optimisme.

Cette approche de gestion plus souple, doublée d’une indispensable capacité d’adaptation et d’une gestion positive du stress, sont au cœur de la distinction entre leadership organisationnel et leadership traditionnel au sein des structures contemporaines, et offre des perspectives nouvelles quant au succès et à la durabilité de l’entreprise dans l’environnement actuel.

Découvrez les 7 étapes essentielles à la mise en place d’un leadership organisationnel favorisant la résilience.

Étape 1 : Évaluez le leadership actuel

« Le rôle d’un manager va bien au-delà de la supervision : il influence 70% de l’engagement d’une équipe » : les attentes envers les gestionnaires ont changé de façon substantielle dans la dernière décennie, et cette nouvelle génération de managers, véritables catalyseurs de changement, se mérite le rôle de Leaders avec un grand « L ». Loin d’être un détail, cette majuscule souligne les différences entre Leadership organisationnel et gestion traditionnelle.

Cette nouvelle approche n’est toutefois pas encore évidente : 82% des leaders en RH affirment que leurs gestionnaires ne sont pas équipés pour diriger le changement, et si 83% des entreprises estiment qu’il est crucial de former les leaders à tous les niveaux, seules 5% d’entre elles y parviendraient avec succès. Alors comment s’assurer d’avoir les bonnes personnes aux postes de gestion?

Dans son rapport, Gartner préconise d’exposer aussi rapidement que possible les aspirants managers aux aspects les plus difficiles du rôle, mais aussi de normaliser le fait de renoncer à la gestion. Et si la formation contribue évidemment à les outiller, reste que la résilience est avant tout une affaire humaine : « la résilience organisationnelle n’est pas une compétence conventionnelle. Elle découle d’une attitude intérieure, d’un état d’esprit ». Ainsi apparaît-il essentiel d’être en mesure de se pencher sur le comportement des futurs leaders, l’expertise technique n’étant plus le seul prérequis pour ces rôles.

L’évaluation comportementale de SuccessFinder, notamment, permet d’évaluer le niveau de conscience de soi des leaders, et par ricochet, leur capacité de résilience. Un gestionnaire qui excelle à la fois dans la conscience de soi interne (bien connaître ses forces et ses faiblesses) et externe (être lucide de la perception qu’ont les autres de soi) disposera très certainement d’une grande capacité de résilience, et pourra mener son organisation vers l’avenir tout en préservant son bien-être : « permettre aux gestionnaires de découvrir eux-mêmes leur adéquation au rôle augmente de 2,3 fois leur probabilité de trouver leur travail gérable ».

Étape 2 : Favorisez une culture de communication ouverte

Pour œuvrer comme catalyseurs de changement, les Leaders organisationnels doivent être en mesure de communiquer clairement leur vision, de coacher leurs équipes et de leur permettre de partager idées, préoccupations et commentaires – en bref : établir une culture de communication ouverte.

Lorsque celle-ci est accompagnée de stratégies claires et transparentes, elle contribue largement à renforcer la résilience opérationnelle : encourager le dialogue constant, favoriser la diversité des opinions et établir des canaux de communication dans lesquels l’information circule librement, de haut en bas et vice-versa, sont autant d’approches efficaces puisqu’elles renforcent la confiance, stimulent l’innovation et préparent ainsi l’entreprise à relever les défis avec agilité.

Étape 3 : Développez la pensée adaptative

Cultiver la pensée adaptative chez les gestionnaires, à tous les niveaux, est essentiel pour naviguer avec succès dans des environnements incertains : de nombreuses recherches démontrent en effet que les équipes qui savent faire preuve de flexibilité et d’adaptabilité font preuve de davantage de créativité et d’innovation – deux éléments essentiels pour transformer des enjeux en opportunités potentielles, et donc faire preuve de résilience. Selon Adam Grant, professeur à l’Université Wharton, expert en management et spécialiste de la pensée adaptative: « dans un monde turbulent, de toutes les compétences cognitives qu’il faut posséder, celle qui consiste à penser les choses et à réviser ses jugements figure parmi les plus importantes ».

Cela signifie entre autres de comprendre et d’utiliser de façon optimale et adaptée les compétences individuelles au sein de l’équipe, d’apporter flexibilité et soutien selon les besoins uniques de chacun de ses membres. Ici encore, la communication ouverte joue un rôle clé puisqu’elle permet d’avoir l’heure juste sur les attentes et besoins de chacun, et elle devra être accompagnée, pour s’assurer de l’atteinte de cet objectif, de la promotion de l’apprentissage continu et de l’innovation.

Étape 4 : Gérez le stress

Selon Gartner, un gestionnaire moyen a 51% de responsabilités de plus qu’il ne peut efficacement gérer. Un constat inquiétant, car il est peu probable qu’un leader épuisé fasse preuve de résilience, quelles que soient ses compétences. L’impact sur l’équipe peut alors être grave, entre tensions, demandes irréalistes et traitements injustes pouvant mener au conflit.

Or, c’est dans des temps troublés et incertains que le besoin d’un leadership solide, inspirant et résilient se fait le plus sentir, puisque c’est souvent face à l’adversité que la résilience émerge.

Il est donc urgent d’accompagner les leaders, notamment en les aidant à comprendre leur rôle (orchestrer les succès collectifs vs être seuls responsables de l’atteinte des objectifs) et à ménager leur capacité à gérer les pensées négatives et à prendre les bonnes décisions.

En plus de favoriser des habitudes de vie saine et d’encourager les gestionnaires à prendre soin de leur hygiène cognitive, les organisations et les leaders peuvent également utiliser les résultats de leur test psychométrique afin de mieux comprendre leurs déclencheurs de stress, leur façon naturelle (et peut-être inconsciente) d’y répondre, et de développer des mécanismes d’adaptation plus optimaux pour leur gestion du stress. Enfin, au sein de l’entreprise, il s’agit d’apprendre à mieux se connaître et de créer un climat de confiance pour normaliser la demande d’aide, et reconnaître que le burnout n’est pas une responsabilité individuelle, mais commune.

Étape 5 : Instaurez un système de soutien

Plusieurs recherches démontrent que le soutien social apporté au gestionnaire peut modérer les tensions et le stress ressentis par son équipe – un impact d’autant plus fort dans les contextes d’instabilité et de changement. Le décloisonnement est donc au cœur de la quête de résilience, favorisant la collaboration, l’intelligence collective et le transfert de connaissances (mentorat, formation).

Car si un réseau de soutien solide joue évidemment un rôle décisif dans le maintien de la santé mentale des gestionnaires, il leur permet également de rester informés, et ainsi d’anticiper et de s’adapter de manière proactive aux changements avec qu’ils ne deviennent perturbateurs.

Étape 6 : Transformez les échecs en opportunités

Pour les leaders résilients, l’échec représente un apprentissage précieux, au cœur de leur état d’esprit : aussi encouragent-ils sans crainte leurs équipes à innover et prendre des risques. La culture d’apprentissage, le partage d’histoires lors desquelles les équipes ont fait face à d’importants défis et en sont ressortis grandis, font partie intégrante du style de leadership résilient.

En considérant les changements comme des opportunités de croissance plutôt que des obstacles, les gestionnaires résilients créent un environnement où la croissance (professionnelle et personnelle) est valorisée et où les nouvelles idées sont encouragées.

Cela nécessite toutefois de baliser le chemin, en proposant du soutien et des ressources pour traverser les phases de changements plus intenses. Enfin, la communication s’avère ici encore essentielle : partager les raisons derrière tout changement est capital pour favoriser son acceptation, son objectif, ses bénéfices. Donner une vue d’ensemble et un contexte à son équipe contribue à les investir positivement dans le processus.

Étape 7 : Favorisez l’apprentissage en continu

Les leaders organisationnels le savent bien : une équipe épanouie professionnellement sera hautement performante, et il est donc essentiel de lui offrir des opportunités de perfectionnement. De la même façon, une entreprise résiliente s’assurera de proposer à ses gestionnaires de la formation en continu, afin qu’ils affinent constamment les qualités clés du Leadership organisationnel : vision, pensée stratégique, intelligence émotionnelle, communication….

Loin d’être une simple tendance, l’apprentissage continu contribue à responsabiliser les équipes et à insuffler l’état d’esprit souhaité au sein de l’organisation : meilleure capacité d’adaptation, création de forces agiles et réactives, culture collaborative et développement d’une intelligence collective… Il s’agit là d’une véritable prise de position stratégique vers le succès.

Pour évaluer les compétences actuelles et les points d’amélioration, un outil tel que SuccessFinder peut s’avérer très utile. Il vous permettra d’aligner vos résultats d’analyse aux objectifs de croissance de votre entreprise, et de développement de votre leadership.

Dans un monde en permacrise, les Leaders organisationnels doivent cultiver la résilience pour prospérer. Les modes de gestion traditionnels, trop rigides, ne sont plus adaptés à la réalité des entreprises. L’heure est à la remise en question, à l’agilité, à l’humilité, à l’humanité et à l’acceptation du contexte socio-économique global, afin de surfer sur les vagues plutôt que de se battre contre elles. Car ainsi que le disait Winston Churchill : « le succès n’est pas final. L’échec n’est pas fatal. C’est le courage de continuer qui compte ». Et c’est là toute la force de la résilience.

Écrit par
Aurore Le Bourdon



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